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28 novembre 2009 6 28 /11 /novembre /2009 22:56

 





 

escargots.JPG 

On m'a affirmé que le docteur Pierre Comelade avait inscrit dans l'entrée de sa maison sur une plaque en grès :

Catalan tu es chez toi
étranger tu es chez moi



Ceux qui n'aiment ni les Catalans, ni les Corses, ni les Bretons, ni les Basques...et tous les autres que je ne peux citer ou tout simplement qui n'ont pas l'humour "branché" sur ce type de sujet ne doivent pas continuer la lecture de cet article. Ce serait souffrir pour rien. Je les envoie en toute humilité sur le lien suivant qui leur permettra de sourire.

http://www.youtube.com/watch?v=WscVYSu-O2w

paella.JPG
Pour ceux qui continuent :

http://www.youtube.com/watch?v=PL9zAp1-WDo

 Prologue
Quand un petit bébé Catalan vient de naître, il pousse son premier cri comme tous les autres bébés du monde. Les profanes entendent "whééééé!!!" mais une oreille Catalane attentive, celle de la maman par exemple, entend toujours le même cri :

Sí ! podem !
Ce cri poussé par tout bébé Catalan dès les premières secondes de sa vie depuis les siècles des siècles signifie "oui ! nous pouvons !"
Il a été récemment repris par un Jeune Président des USA pendant sa campagne électorale mais nous ne lui en tiendrons pas rigueur.
       Après avoir reconnu le cri d'espoir du nouveau Catalan, son parrain et sa marraine prononcent à l'oreille du nouveau-né les mots sacrés suivants et surtout dans l'ordre:

1   Sempre endavant ! (Toujours en avant)

2   USAP ! (Union Sportive des Arlequins Perpignanais) suivi de

3   Allez !!
de telle sorte que par la conjonction intelligente de 3 et de 2 il crie haut et fort et de façon spontanée :

2 + 3 = "Allez USAP"

4   Ollada ! (Célèbre soupe Catalane)

5   Botifarra ! (Boudin)

6   Cargols ! (Escargots)

http://www.perpignantourisme.com/page.php?lg=FR&np=78

7    "Mare de Déu" (Mère de Dieu)
est un cri  d'étonnement mêlé de désespoir qui doit obligatoirement accompagner le signe d'Horreur du Catalan, consistant à lever les deux bras vers le ciel, paumes en avant, en cambrant le torse vers l'arrière.
Vous pourrez voir le signe d'Horreur et entendre le cri "Mare de déu" en allant place Arago à Perpignan quand l'USAP a perdu un match que tout le monde pensait le voir naturellement gagner.
Il a donc fallu une intervention divine néfaste  pour expliquer la défaite. D'où le cri.
Il faut vous dire que Dieu est d'origine Catalane.
racisme.JPG

Et quand bébé pleure, mais c'est rare, le papa chante une chanson de Jordi Barre.
A la fin de la chanson le bébé dort dans 100% des cas.
Voici quelques paroles de cette chanson traduite sur Google :

"Tot un poble d'una sola veu
Cridara ben fort ollada !
Aixecant ben alt la seva bandera
Per la gloria catalana

Els hi fotrem
Els hi fotrem
una fart de jacos
Els hi farem - Els hi farem
Rosegar las mastegueres
Els hi fotrem - Ziou
Els hi fotrem - Zaou
Els hi fotrem - Ziou zaou sul cul
La la la la ...."

http://www.youtube.com/watch?v=k07VsExCeGo

Maintenant que ce qu'il fallait dire est dit, allons-y !


Cette vieille carte dont je possède l'original montre ce qu'était le Roussillon il y a très longtemps. L'Académie Royale des Sciences avait envoyé des Géographes pour la réaliser et ce fut le Sieur Baillieul qui la grava. J'ai trouvé un Gaspard de Baillieul qui oeuvrait en 1700 et quelques et un graveur du même nom à la même époque.
La France ayant pris possession du Roussillon, il était urgent de le reconnaître et de le franciser, d'interdire le Catalan dans les textes officiels, d'en retirer la monnaie traditionnelle, bref de civiliser les énergumènes qui formaient la population de ce coin encore sauvage. Sauf que, n'en déplaise à ces messieurs de Paris, la civilisation catalane issue des romains et de tous les envahisseurs successifs, n'avait rien à envier à personne.
Je pense que par mépris pour les géographes, les habitants interrogés sur les noms de lieux, ne donnaient que des informations phonétiques. Si vous arrivez à lire quelques noms vous serez surpris. Cerbère n'existe pas encore, Banyuls est orthographié Bagnols, et on voit aussi Collieure...

Il faut d'emblée préciser un certain nombre de points. C'est une opinion personnelle que je vais vous donner. Elle vaut ce qu'elle vaut, mais comme disait je ne sais plus qui, "c'est mon avis et je le partage."
Ne pas confondre Catalans et Roussillonnais !
Quand les habitants du Roussillon ont été francisés, au fur et à mesure la langue Catalane s'est légèrement modifiée. Ceci a eu pour conséquences que maintenant il y a le Roussillon où on parle français et Roussillonnais (c'est la Catalogne Nord capitale Perpignan, française) et qu'il y aussi la Catalunya sud capitale Barcelone où on parle le vrai Catalan. Le Roussillonnais dit qu'il est Catalan, qu'il parle le Catalan, c'est un peu vrai, mais avec les nuances que je viens de vous exposer.
Les deux Catalognes nord et sud sont comme des soeurs jumelles dont l'une a été élevée par la famille des voisins. Je pense parfois que cela ressemble à la France et au Quebec.
Attention, je ne connais aucun Catalan du nord, du Roussilllon, qui revendique la nationalité espagnole. Ils sont français et heureux de l'être. Mais ils sont d'abord Catalans et fraternellement unis à ceux de Catalunya sud.
Et, pour ne rien vous cacher, à Banyuls sur mer par exemple, beaucoup de familles vivant ici depuis des générations ont leurs origines dans la province de Gerona. Dans le cas de ma famille par exemple, mon père est né à San Climent Sescebas en Catalunya à quelques heures à pied de Banyuls si on passe par le col de Banyuls. Maman venait de plus loin, de la province de Castellon de la Plana, un village nommé Cuevas de Vinroma.
On devenait vite français à l'époque avec le sevice militaire et les guerres ! Mais il y avait des enquêtes sérieuses pour acquérir la nationalité française : voisinage, gendarmerie, casier judiciaire...
Les vrais purs français de l'époque n'aimaient pas trop que leurs filles épousent ceux qu'ils appelaient "les espagnols" même si ces derniers parlaient le Catalan comme eux.
Il faut voir les gaillards de l'époque ! (photo J-P Campadieu)

images-3-4574.jpg

Mais Banyuls a été toujours isolé du reste du département.
Comment voulez-vous convaincre ceux qui habitent ici qu'ils ne sont pas les meilleurs du monde ?


pub-2-copie-1.jpg

Tout ce que je vous dis est vrai même si cela vous paraît impossible.
Les différences que vous constaterez avec d'autres contrées ou régions de France sont dues en grande partie au pouvoir magique du vent !
Car ici, c'est le royaume du vent.
Sachez qu'il y en a 8 !





Chacun de leur nom prononcé avec les paupières mi-closes et un doigt pointé vers le lieu d'où il arrive est porteur d'une sorte de fatalité. L'observation concomitante des vagues, de leur force, de leur direction, de leur hauteur, permet à celui qui officie sur la murette du bord de mer de confirmer ses propos.
Les jours de forte tramontane vous n'avez pas intérêt à sortir en casquette.
Tout ce qui est debout est en danger de mort !





Quelques vers d'une poésie d'Andréa Damase, artiste de Banyuls sont écrits à la craie sur un foudre de la cave Madeloc où elle exposait ses oeuvres le 17 juillet 2009.

Copie-de-yeux-rouges-1.jpgoeuvre.JPG



Cerbère n'existant pas encore, Banyuls n'avait son coeur ni en France ni en Espagne. C'est pourquoi, rebelles, indisciplnés, fraudeurs, les habitants de l'époque étaient de brillants contrebandiers. La France s'arrêtait à Port-Vendres. L'Espagne à Port-Bou. Plus tard il y eut la route, le train, une école...et une police armée. De nombreux ouvrages ont été écrits sur cette époque. Je vous donnerai leurs références.
  


Quand toute la France avait des routes magnifiques, nous étions encore au stade des chemins ! Vous voyez bien que nous étions considérés comme des sauvages !
La plaque ci-dessous existe toujours à l'angle de la rue Jean Bart et de la place Bassères.

plaque-chemin.JPG


  La première fois où j'eus conscience que j'avais un terrible accent catalan fut le jour où je demandai à une amie pourquoi quand je parlais dans la cour de la Faculté des Sciences de Montpellier, rue de l'Université, j'étais entouré de nombreuses filles qui n'écoutaient que moi. Je devais avoir 18 ans. Je croyais que la teneur de mes propos pouvait les passionner. Je me trompais. Elle m'avoua que mon accent les amusait tellement qu'elles venaient m'écouter parler à la sortie des cours et relançaient la conversation quand je faisais mine de me retirer. Je pense que même les vieux tilleuls de la cour devaient se moquer de moi. Devenant enseignant par la suite je devais d'urgence "corriger le tir" Je fus aidé dans ce sens par une épouse issue du Pas de Calais qui parlait un français impeccable et qui fit tout son possible pour que je rrrroule moins les rrr et que je parle clairement au lieu de chanter. Le résultat est ce qu'il est, je pense avoir maîtrisé suffisamment mon accent pour arriver à ne plus faire rire ni même sourire mes étudiants. J'ai eu à assumer des cours à près de 1200 étudiants en médecine réunis dans le même amphithéatre. Ils ne riaient que lorsque, volontairement ou involontairement, je leur racontais des bêtises.
Voici à ce propos une poésie que j'aime réciter en public :

Auteur : Miguel Zamacoïs (1866-1955)

De l'accent! De l'accent! Mais après tout en-ai-je?
Pourquoi cette faveur? Pourquoi ce privilège?
Et si je vous disais à mon tour, gens du Nord,
Que c'est vous qui pour nous semblez l'avoir très fort
Que nous disons de vous, du Rhône à la Gironde,
"Ces gens là n'ont pas le parler de tout le monde!"
Et que, tout dépendant de la façon de voir,
Ne pas avoir l'accent, pour nous, c'est en avoir...

Eh bien non! je blasphème! Et je suis las de feindre!
Ceux qui n'ont pas d'accent, je ne puis que les plaindre!
Emporter de chez soi les accents familiers,
C'est emporter un peu sa terre à ses souliers,
Emporter son accent d'Auvergne ou de Bretagne,
C'est emporter un peu sa lande ou sa montagne!
Lorsque, loin du pays, le coeur gros, on s'enfuit,
L'accent? Mais c'est un peu le pays qui vous suit!
C'est un peu, cet accent, invisible bagage,
Le parler de chez soi qu'on emporte en voyage!
C'est pour les malheureux à l'exil obligés,
Le patois qui déteint sur les mots étrangers!

Avoir l'accent enfin, c'est, chaque fois qu'on cause,
Parler de son pays en parlant d'autre chose!...

Non, je ne rougis pas de mon fidèle accent!
Je veux qu'il soit sonore, et clair, retentissant!
Et m'en aller tout droit, l'humeur toujours pareille,
En portant mon accent fièrement sur l'oreille!
Mon accent! Il faudrait l'écouter à genoux!
Il nous fait emporter la Provence avec nous,
Et fait chanter sa voix dans tous mes bavardages
Comme chante la mer au fond des coquillages!
Écoutez! En parlant, je plante le décor
Du torride Midi dans les brumes du Nord!
Mon accent porte en soi d'adorables mélanges
D'effluves d'orangers et de parfum d'oranges;
Il évoque à la fois les feuillages bleu-gris
De nos chers oliviers aux vieux troncs rabougris,
Et le petit village où les treilles splendides
Éclaboussent de bleu les blancheurs des bastides!
Cet accent-là, mistral, cigale et tambourin,
A toutes mes chansons donne un même refrain,
Et quand vous l'entendez chanter dans ma parole
Tous les mots que je dis dansent la farandole!

Ecoutez donc Fernandel, c'est merveilleux d'émotion.

http://www.dailymotion.com/video/x83zl7_fernandel-laccent_shortfilms

Bon ! je continue !
    Parler en catalan à la petite école était sévèrement puni. Mais pendant la récréation, ou après la sortie, c'était pour presque tous un simple réflexe. On ne pouvait pas, on ne savait pas  ni jouer, ni s'engueuler, ni se battre en parlant autrement. Pourtant, largement informés par nos instituteurs, nos parents s'adressaient à nous dans la langue de Molière. Mais entre eux, forcément...c'était du Catalan.
    Au lycée, c'était plus facile de mettre un peu le Catalan de côté. Mais des phrases "s'échappaient" spontanément et surtout pour les jurons les plus habituels.
Car cette langue est particulièrement riche en jurons faisant allusion aux matières fécales comme en Français mais avec un extraordinaire raffinement quand dieu entre dans la phrase, lui et sa mère, son fils, l'hostie...Seuls les initiés comprendront. Si quelqu'un a l'idée de mettre les jurons Catalans sur internet, j'intégrerai un lien dans mon texte.
    A la fac des Sciences lors de mon SPCN et à la fac de Médecine de Montpellier par la suite, le Catalan était réservé à ceux de l'Amicale. L'Amicale des Etudiants Catalans de Montpellier était très active. Pour Noël c'était une chorale qui se rendait chez les profs Catalans ou d'origine Catalane même lointaine. Je me souviens d'une soirée chez mon Maitre le Pr Jacques LLORY qui était très fier de ses origines. Pensez ! Avec un nom qui commence par deux "L" !
    Il y avait aussi une Cargolade annuelle. La première à laquelle je participai eut lieu en Camargue. Elle se déroula dans une manade et  on ne loupa pas le marquage des jeunes toros. Le retour en bus fut douloureux, certains accompagnés chez eux ne s'éveillèrent que le lendemain, il est vrai que le vin ne manquait pas sur les tables avec saucisse Catalane, boudin, escargots, cotelettes d'agneau et de porc grillés avec une braise de sarments...tout provenent du pays !
    Quelques professeurs venaient nous y retrouver à l'heure du café alors que les esprits étaient déjà brûlants. On les tutoyait et on leur tapait familièrement sur l'épaule ! Comme des copains !
    Les équipes de rugby de médecine, pharmacie, dentaire, étaient à 80 % formées de Catalans.
Puis je suis devenu médecin et enfin professeur.
Alors ? fini le Catalan ? Que non !
    Il restait  l'Amicale des Catalans de Montpellier "El Canigo" dont je suis devenu plus tard le président et enfin "Les Cadres Catalans" de Montpellier présidée par mon ami Daniel Recoura dont je fis partie dès le départ, le jour où ceux de Perpignan vinrent nous initier comme un nouvelle colonie des Cadres.
    Et enfin le retour au village, le Catalan spontané qui revient comme à la petite école après la fin des cours.
Vous ne pouvez imaginer le bonheur que l'on ressent quand on mélange des phrases, les unes à la suite des autres, selon avec qui on parle, dans ces langues merveilleuses que sont le Catalan, le Français et l'Espagnol. Quelle richesse nous possédons ! En plus Francis Suréda m'a contaminé avec le Portugais dont les intonations ressemblent tellement au Catalan, et mon épouse qui se délecte à me parler "Chti" chaque fois qu'elle en a l'occasion.

saucisse.JPG

Pour un retraité...ça sera suffisant ! 

L'odeur...hummmm ! Que ça sent bon quand ça cuit !
Il n'y a pas au jour d'aujourd'hui beaucoup de charcutiers capables de faire de la bonne saucisse.
Ce n'est pas comme avant.
J'en ai acheté qui sentait  l'ammoniaque en cuisant. Behhrrrr !
A Banyuls il y en a encore de l'excellente .
Et même à Paris ! Voir le lien ci-dessous

http://www.catalansdeparis.org/gallerie.php
Quand j'étais en troisième ou quatrième année de médecine j'avais des cours avec le Pr Harant, un vrai érudit, qui à ma stupéfaction nous a dicté cette recette authentique :

POTION CORDIALE

 

1 CUILLEREE A SOUPE

A PRENDRE TOUTES LES 2 HEURES COMME STIMULANT

 

 

COMPOSITION

 

 

VIN DE BANYULS                                              110 g

SIROP D’ECORCE D’ORANGES AMERES……10 g

TEINTURE DE CANELLE                                    10 g


éventuellement pour stimuler la libido ?



De toutes façons, plus raciste qu'un Banyulenc de l'époque...tu meurs ! La preuve
Avec la photographie de l'église vous pouvez situer la carte sous le règne de l'abbé Rous. Voir "les églises de Banyuls" dans le même blog. (il y a quelques fautes de catalan sur la carte, mais bon...on excusera...)
aaaaaa-gloire.jpg

Il y a des Catalans partout dans le Monde, à commencer par Paris (2009)

cat-de-paris.JPG
J'attends des photos de Toulouse, Lyon, Marseille...Allez, nins ! On a gagné contre le Pays de Galles !

Le temps est passé et nous sommes le 30 mai 2010. J'ai à dire en ce jour que je félicite les Clermontois qui nous ont fichu une belle déculotée !

Je pense avoir des explications simples et suffisantes, pas des excuses, non, on a perdu parce qu'ils étaient meilleurs et plus motivés.

Préparation à mon avis à revoir, trop de musculation et pas assez d'endurance. Je sais, il faut du poids de muscles dans le pack, mais il faudra travailler un peu plus l'endurance. Autre chose, les média ! Quand on vous met une telle pression sur les épaules pendant 15 jours, votre psychisme vous responsabilise et vous perdez un peu vos moyens. Alors l'année prochaine, journaux, radios et télévisions catalanes, un peu moins s'il vous plait. On a besoin de vous, mais revoyez vos interventions dans un sens un peu différent.

Enfin, quand on s'entraîne trop longtemps sans jouer, on pense trop au tactique, on combine trop à l'avance sans adversaire réél, et le terrain, c'est autre chose. Oui, ces semaines sans jouer font oublier les réalités du vrai, de l'affrontement. Vous avez vu jouer Clermont ? Quel beau jeu ! Je me consolerai de façon raciste en disant qu'ils ont joué à la catalane.

 

Bientôt du Calalan sur le Web !

http://lipdubcatnord.wordpress.com/

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25 novembre 2009 3 25 /11 /novembre /2009 21:35



Quelques poésies qui vont vous faire rêver.

http://isabelle-callis-sabot.over-blog.com/

Isabelle Callis-Sabot



Banyuls

 

 

C'est la fin de l'été. Déjà la Tramontane

Tourmente la colline et rafraîchit la mer.

Sur la place déserte à l'ombre des platanes

Je rêve des beaux jours et des rivages clairs.

 

Demain je quitterai ma terre catalane

Le jardin, la maison, les parents, les amis

Et le vieux Puig del Mas où chantent les sardanes

Qui font battre les cœurs au soleil de midi.

 

Comme il est noble et beau le pays de mon père !

Aussi pour le garder, majestueusement

La tour de Madeloc veille sur les Albères,

Sur l'âme du village et sur le firmament.






Inspiration

 

 

Vois-tu, lorsque le soir apaise mon ennui,

Je sens renaître en moi une âme de poète ;

Je ne peux travailler : même le temps s'arrête !

– Voilà l'Inspiration qui vient avec la nuit.

 

Je range mes cahiers, mes crayons et mes livres,

J'ouvre un tiroir secret, et prends ma plume d'or ;

Comme l'oiseau se tait, comme le jour s'endort,

Libre enfin de penser, à mon cœur je me livre.

 

C'est alors que j'écris, en puisant dans les cieux

L'encre de mes soupirs, de mes pleurs, de mes rêves…

Tant que j'existerai, j'irai là où s'achève

L'amère nostalgie qui coule de mes yeux.




 

 



Coucher de soleil en Méditerranée



Les mouettes criaient, l'ombre entourait la ville,

Les vagues déferlaient sur le sable encor chaud ;

Le vent était tombé, l'air semblait immobile,

Alors je murmurai simplement : " Que c'est beau ! "

 

La ligne d'horizon se distinguait à peine,

 Le ciel teintait la mer d'un reflet argenté ;

Le jour s'évaporait devant la nuit soudaine,

Le soleil se couchait, là-bas, vers les rochers.

 

J'oubliais mon ennui, mes tourments, mes scrupules,

Mon âme s'emplissait de rêve et de candeur ;

C'était, comment dirai-je, de voir le crépuscule,

Que j'étais éblouie et baignée de bonheur.




 

Nostalgie

 

 

J'ai laissé, loin de moi, à l'abri des montagnes

Un village blotti au milieu des coteaux,

La brise du matin, les fleurs de la campagne

Et le grand mimosa où nichent les oiseaux…

 

J'ai laissé, quelque part, souffler la Tramontane

Emportant les saisons, emportant les soupirs,

Une petite place une allée de platanes

Les rêves, les chagrins, et tous les souvenirs…

 

J'ai laissé ma maison, j'ai laissé ma jeunesse,

Mais il m'arrive encore au profond de l'hiver

D'entendre, comme avant, à travers l'ombre épaisse

L'écho d'une sardane ou le chant de la mer.
......................................................................................................
Ce poème a été adapté au Catalan, d'abord par moi-même, puis par des amis de Catalunya Sud, notamment le docteur Jordi Ibanez qui l'a soumis à un de ses amis professeur de Catalan à Barcelone.

nostalgia-copie-1.jpg


 



Souvenir

 

 

Il y avait dans mon enfance

Un grand figuier près du ruisseau ;

Je lui parlais en confidence

Du ciel du vent et des oiseaux.

 

Il abritait sous son feuillage

Mes jeux mes rêves ma candeur,

Mon insouciance mon jeune âge

Et tous les secrets de mon cœur.

 

Auprès de lui, sage et docile,

De longues heures je passais ;

La nuit tombait, douce et tranquille,

Au loin le rossignol chantait…





Et une poésie d'Hélène Bonis
aaaaamurette.JPG


Chez moi

 

Je viens d'un pays de soleil, de schiste, de sardanes

et de barques ventrues aux couleurs insolentes.

C'est une terre de grand vent,

de femmes généreuses,

d'escaliers en ruelles

somptueuses de fleurs.

 

Par son vin vigoureux,

c'est la malice d'un pays

qui fait l'œil doux à l'étranger

mais cache dans ses vignes

le velours délicat de l'amande et des figues.

 

Entre la crique et l'olivier,

c'est un pays d'hommes noueux

au parler caressant.

 

Un pays de frontière

où le soleil se lève sur la mer.

 

Je viens de cette terre ; je ne l'ai pas choisie.

Un jour j'y reviendrai à petits pas tranquilles.

 Et je m'y coucherai.


J'ai reçu en ce mois de mars 2010 une poésie pleine de nostalgie écrite par un ami d'enfance, Albert Bernardino, qui a été évacué en février 1944 car les troupes d'occupation craignaient un débarquement allié et ils voulaient mettre la population à l'abri hors de la zone côtière. Merci Albert, je t'imagine dans ce train...J'ai connu ça moi aussi !

 

L'exode ou l'Exil
2 février 1944
Albert Bernardino

Par un matin d'hiver j'ai quitté mon village,
Chassé par le Nazi au casque terrifiant,
Sans Dieu ni diable, sans regarder mon âge,
A tout jamais brisa les rêves d'un enfant.

Dans ce lugubre train à la fumée si noire,
Disparaissait au loin cette aube de ma vie,
Et pour toujours Banyuls gravé dans ma mémoire,
Restera dans mon coeur comme un doux paradis.

J'ai quitté mes amis de cette douce enfance,
Et certains d'entre eux ne sont déjà plus là,
Reviendrai-je un jour dans ce beau coin de France,
Où je naquis et fis mes premiers pas ?



Voici un ouvrage en voie de disparition dont il reste quelques exemplaires.

S--R-et-R.jpg

Si vous êtes intéressés allez mettre un commentaire à

http://isabelle-callis-sabot.over-blog.com/

 

Lisez le commentaire de mon ami Bernardino, écrit avec le sang de ses veines ! Merci Ami !

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23 novembre 2009 1 23 /11 /novembre /2009 22:30


Je vous conseille de lire les articles en allant voir sous "Articles récents" dans la colonne de droite et de choisir en cliquant sur celui qui vous intéresse.
Vous êtes invités à me contacter, à me confier des photographies par mail ou en me permettant de les scanner.

Il y aura le nom du propriétaire de l'image sous chaque photo.
Le contact est facile par le blog.
Tous vos commentaires et vos témoignages seront examinés et publiés après vérification.
Nous avons tous été marqués par notre jeunesse.
Nous avons tous des photos que nous gardons jalousement. C'est parfois difficile de les confier, je le sais, mais ici, c'est pour le partage.
Alors je compte sur vous.
Merci !









Toutes ces images sont pour moi comme des portes qui s'ouvrent sur des rêves.
Des gens simples, des choses simples...
        
asperges de campagne...................
arapèdes (padallides)

Si je devais partir, là, tout de suite, je les prendrais avec moi pour qu'elles me guident dans ce mystérieux chemin qu'est celui de la mort. Cet automne 2009 est exceptionnel. Tout ici est différent...
Regardez les images, fermez les yeux, vous êtes près de moi à Banyuls !







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23 novembre 2009 1 23 /11 /novembre /2009 18:00

 


http://www.dailymotion.com/video/x758lg_charles-trenet-la-sardane_music

Les générations se suivent...et les Catalanes sont toujours très belles !

Mais quelle est donc cette fontaine ? Et qui sont ces jeunes filles ?


Les noms arrivent !
De gauche à droite : Pierrette Costecèque épouse Augustin Bonabosc, Eygasier...., Monich...., Francine Rocaries fille de notre instituteur. Merci Francis !
Ci-dessous sardane à Miramar après la fin de la guerre.

A l'extrême gauche de la ronde Raphaël Sanz et dans le sens des aiguilles d'une montre, Guiguitte devenue madame Michel Ouillé, Michel Ouillé, fille cachée par Louis Marti, Louis Marti ? , Mireille Ouillé ?, Albert Ouillé, fille non reconnue.

Ci-dessous sardanes sur la place du Puig le jour de la fête, on reconnaît Michel Pastoret en short blanc et débardeur noir qui marche derrière la sardane de droite et Antoine Rofes dans la sardane de gauche.




Créer un pont entre les hommes, sachant d'où il part, ignorant où il arrivera, c'est mon but. Il ne se veut pas modeste mais exagérément ambitieux. Inhumain, peut-être !
Aller chercher celui qui est parti ou celui qui s'en va, pour le présenter à celui qui arrive.
Et les voilà, ceux qui arrivent, et ils arrivent tellement vite qu'il faut leur parler sans perdre de temps !
Les papys vignerons l'ont compris bien avant moi ! Merci à tous ceux qui organisent ces magnifiques contacts entre les générations.


Quand j'ai commencé ce blog certains me traitaient d'utopiste en évoquant le pont. Comment démarrer un pont sans savoir où il aboutira ? Sachez qu'à ma grande joie, un mois après, ce pont arrive un peu partout en France, Partout où il y a des Banyulencs qui pensent au "Pays". Tiens, lisez le commentaire émouvant du 6 janvier dans l'article "Quoi de neuf à Banyuls" et vous verrez que le pont méritait de démarrer. J'attends des commentaires de l'étranger...utopiste que je suis, ça viendra bien un jour ! Mon message est pour les jeunes de la part des vieux, allez, disons des Seniors, "Il faut y croire !"

Il est né au 22 rue Saint Sébastien. Nous parlions du décès de Paulette...








Albert

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21 novembre 2009 6 21 /11 /novembre /2009 22:51

 

abbe.JPG

 

 

 

Quand je suis né l'ancienne église avait disparu. Je ne la regrette pas. Elle me paraît démesurée, pour ce petit village, orgueilleuse, inhumaine. Il est certain qu'à l'époque il fallait montrer la toute puissance de l'eglise catholique, mais là, à mon avis, ils avaient dépassé la dose et la nature a rétabli l'ordre. Le clocher  risquait de s'effondrer. Alors il a fallu le supprimer.  Le curé était riche ! Peut être trop. Le vin de messe se vendait bien et il voulait remercier le Seigneur. Je le regrette pour lui, mais il faut savoir en toute chose raison garder.

La Veuve Oliver était tellement heureuse de voir que ce vin de messe se vendait bien qu'elle avait offert cette magnifique croix au cimetière de Banyuls. Merci à l'abbé et vive le vin de messe !

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L'abbé ROUS photo Jean-Pierre Campadieu

 

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cav-02.JPG

Carte postale ci-dessus Louis Cavaillé 

      Cette carte ci-dessus est concomitante de la construction et est donc plus ancienne que la précédente. On voit qu'il y a des pierres de construction, le mur le long de la route n'est pas fini, et surtout il manque encore le haut du clocher.

Deux chapiteaux de l'église retrouvés récemment dans un jardin de Banyuls (juin 2011)

eglise 2

 

 

eglise 1

 

 

 

 

 

La suivante est datée, carte postale envoyée le 3 décembre 1913 à Melle Clamou, Cours Maintenon, Villa Campana, Perpignan.

aaaaaa-eglise-1913.jpg


Voici un article publié dans l'Indépendant en 2000 qui vous expliquera mieux les tribulations du célèbre abbé Rous qui fit construire cette église. Alors ils ont fait tomber le clocher, seulement le clocher,  ce qui fait que j'ai trouvé à ma naissance une église plus humaine, plus près de moi, que j'aimais. Le clocher de l'ancienne a été modifié. Plus petit, il ne risquait plus de tomber. Vous verrez plus loin que le danger existait pourtant encore ! J'ai eu du mal à la retrouver en image, mais je peux quand même vous la montrer de loin.

 

Dernière nouvelle ! J'ai trouvé où repose l'abbé !

 

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Le clocher "transcendant" est parti, remplacé par celui plus modeste que vous voyez ci-dessous à droite, mais tout le reste de l'église est resté.

 

 

 

 

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 Ci-dessus carte postale Albert Brugué

 

 

L'intérieur était impressionnant, on s'y sentait bien, à l'abri du monde profane, on sentait qu'il y avait un "quelque chose" de différent, on respectait ce silence qui nous impressionnait.


Et puis il y avait aussi notre vieille église de la Rethorie, celle où se faisaient les enterrements des gens du Puig del Mas, la très belle église Romane.

 

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Mais il fallait repartir à zéro, le terrain qui supportait l'ensemble bougeait. Ils ont décidé de tout abattre en 1968 et de repartir sur une construction stable. Il y a donc une nouvelle église. Ce ne sera jamais la mienne, j'ai tout perdu ! Mon église, mon lycée, ma jeunesse !

J'ai été obligé de  couper la photo pour éviter de vous montrer des panneaux indicateurs, un scooter,  des gens bizarres et un portillon pour interdire de stationner sinon les corbillards n'auraient aucune chance d'approcher de l'église.
Mon Dieu, pardon, j'allais oublier la chapelle de Notre Dame de la Salette !
Elle est très bien visible sur le lien suivant en cliquant sur le point vert au centre de l'image.

http://www.mitconseil.eu/odyssea/images/stories/banyuls/panobaie/index.htm

Allez, pour finir, voici le dernier dessin de Manolo Valiente. Il y a trois Christ identiques, un pour mademoiselle Dalbiés, un pour le cardiologue de l'Hôpital St Eloi, et celui-là. Manolo, comme le Christ, savait qu'il allait mourir bientôt. C'est un message de départ vers la Lumière et non vers les ténèbres. Une sorte de résignation.



Et voici une magnifique photographie de sainte Marie des Abeilles et au dessous de la Salette
(Photos Jean-Pierre STIEVENAZZO)
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salette-1-W.jpg

Ci dessous Oratoire de Saint Michel (Sant Miquel) après le GICB en montant vers le Mas Reig (mas de la serra) au virage.
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Angel de la Guardia en descendant vers le CHM

l-angel-de-la-guardia.JPG

 

4 route mas viergePhotographié sous le mas Trouillet, près de la ferronnerie.

Trouvaille d'Isabelle en mai 2013, tout près de là, en face du parking des bus qui accompagnent les visiteurs au tombeau de Maillol :

                      Copie-de-P1080707-copie-1.jpg

 

 

Copie-de-P1080705-copie-1.jpg

 

 

Ma dernière trouvaille : Sainte Barbe ! Devinez où elle est ? (vitre étoilée !)

sainte-Barbe-01.JPG

 

 

 

 

J'ai découvert cet oratoire en octobre 2010, il se trouve sur la route de Peyrefitte dans une vigne qui appartenait à Mr Pagès. Peu de nos fidèles le connaissent. La vierge a disparu, mais des bonnes volontés pourraient la remplacer.

 

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Compléments d'information (E. Escapa)
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Procession de Saint Sébastien 1942 photo Roger Vergé, abbé Vergès de Ricaudy.

 

                                                     AAAAACopie de aaaaaaacarte aum-nieraaaaaabe-v-de-R.jpg
  
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La même procession en 2010

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          Les scouts en 1939 Patrouille des "Lions" Le chef  (CP) était Gaston Sales

 

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Le CP est le chef de patrouille; le CT est le chef de troupe...Il y avait deux patrouilles chez les scouts de l'abbé Vergès de Ricaudy, la patrouille des Écureuils et celle des Lions...chaque patrouille avait environ six à sept scouts, avec, bien sûr un CP et un second c'est à dire un sous CP....En revanche quand j'allais à l'école donc disons en 1936-37...je me souviens qu'il y avait un Callis mais qui me semble-t-il était plus âgé... J'avais onze ans il devait en avoir 15 ?  Bien sûr il y avait des Deu...ils étaient nombreux. (Photo et commentaire Roger Vergé)

Commentaire José Bernardino Merci José  :

Je suis sur la photo des scouts de G à D derrière : Dardenne CP des lions -
André Salvy - moi Losé Bernardino CP des écureuils - X - devant : Michel Huc - Charbonnel -
CT G.Sales ou Louis Sola - X - X

 

Soeur Sylvie (photo J-M Lopez)

Elle a donné au village une sorte de pulsion vers le beau, le bien, l'amour de l'autre.

Copie-de-Soeur-Sylvie-Decembre-1977--2-.JPG

 

ATTENTION !!!! NOUVEAU !!!

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Avec toute la honte que je peux avoir, je dois vous avouer que je me suis trompé de cloche ! C'est l'autre qu'on vient d'enlever ! La voilà ! Ce qui m'a trompé c'est que je me suis basé sur l'état de la poutre. Je ne vois pas en quoi cette autre cloche montre des signes de chute plus que l'autre.

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Ils l'ont enlevée et j'attends des nouvelles. Peut être est-elle à Rome ?

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Elle n'est pas tout à fait de Banyuls, mais beaucoup la connaissent, la Vierge de Notre Dame des sept douleurs, Vierge de Consolation (Collioure) Photo Nicole Py Collioure.

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21 novembre 2009 6 21 /11 /novembre /2009 16:04



On m'a demandé d'ouvrir un article sur le carnaval à Banyuls. Je n'ai que deux photographies. Je les mets en ligne et j'attends des images des lecteurs pour les publier. Si possible mettez l'année.
J'ignore l'année de la première photo mais on reconnait bien Mr Madern (Poussot) qui guide sa mule et sur le char Francis à côté du trompétiste. Ce doit être juste après la fin de la guerre.

Et la suivante est de 1954, l'année de la terrible mixomatose !
Le magasin Ephrem Cabot est l'actuelle agence Madeloc , près de la place Bassères en bas des arcades.


Et voilà des photos apportées par Nuria Rousseill qui nous permettent de retrouver Marcel ! Comme il était, plein de vie,  transmettant le bonheur qu'il avait en lui.



1950 ? Mr Madern (surnommé Poussot) tient son mulet de sa main droite. A côté de lui dans l'ordre : Albert Fons, Andrée Fabre et son frère Georges Fabre, Marcel Rousseill qui ressemble à D'Artagnan, Aline Agné, Renée Belluc, Francis Sagrera, Paulette Ollet, Marcelle Pou.


1959 : Danseuses étoile : Marcel Rousseill, Francis Llambrich, Rosa (ex-restaurant Rosa spécialiste du couscous)

Au lycée papa, au lycée papy, au lycée Papillon !  Professeur Marcel Rousseill.



Marcel et les enfants !

Année non connue. On reconnait Robert Barthas.

Une petite anecdote concernant Robert Barthas qui était mon voisin. Juste à la fin de la guerre les troupes d'occupation étant parties très vite, et il restait beaucoup de munitions dans les galeries où elles étaient entreposées. Tous les jeunes garçons allaient chercher des obus, enlevaient l'extrémité et récupéraient la poudre des douilles qui existait sous plusieurs formes. Il y avait des petites plaquettes noires dans des sachets et si on tapait desssus avec un marteau ou un caillou ça "pétait" dur ! Il y avait aussi des sortes de tubes creux qui ressemblaient à des macaronis, certains de couleur rose-rouge, d'autres étaient noirs ( on disait entre nous les macaronis rouges et noirs) Il fallait allumer le bout avec une allumette et enlever la flamme avec la semelle du soulier pour que le macaroni explose en se propulsant au ras du sol dans toutes les directions. Vous vous rendez compte du danger que l'on courrait en récupérant ces obus et en les ouvrant ! Nous, à notre âge, on ne voyait pas le danger.
Demandez à Titi Coste qu'il vous raconte l'explosion ! Il avait jeté un obus du sémaphore de cap d'Oune sur les rochers. BOUM !!! Tous les restes furent récupérés lors du déminage de la côte exécuté par les prisonniers allemands.
Concernant Robert ce jour-là, je me rendais aux vèpres car j'étais enfant de choeur. Je me trouvais devant chez ma tante Vincente, maison de mes cousines Vergé, en face actuellement de chez Mr Perez. Voilà que je rencontre Robert qui tenait en main une petite boite en bois creusée de cavités dans lesquelles il y avait des petits tubes creux qui semblaient être en cuivre. "Regarde" me dit-il ! Il sort un tube, le place sur la route, cherche un caillou et tape dessus. PAF ! une explosion s'en suit et je vois Robert porter sa main à son oeil et du sang couler sur sa joue. J'entends crier, je vois du monde courrir et mon père qui était au jardin arriver vers moi avec un regard terrible. Illico presto je reçois la plus belle "tannée" de ma vie alors que je n'y étais pour rien. La chance de Robert fut que l'éclat de ce détonateur, car c'était une boite de détonateurs, ne perce que la paupière supérieure. Si vous le rencontrez demandez-lui s'il s'en souvient. Moi je n'oublierai jamais ces vèpres maudites !


Qui ne les connait pas ? Anicet et Josette ! Si ce n'est pas pour le carnaval c'est peut être la fête des vendanges.


Photo E. Escapa ci-dessous Corso d'été le 21 juillet 1968

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Copie-de-img600.jpgCorso d'été Juillet 1967 : on reconnait Honoré Goubern connu sous le nom sympathique de monsieur Honoré Poubelle par les enfants. Celà l'amusait beaucoup
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danseurs-1.jpgdanseurs-2.jpgdanseurs catalansCopie-de-img631.jpg
Albert Ouillé dcd le 27 février 2010 est le premier à gauche cavalier de Nuria. Photo Rousseill / Jacquottet
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La troupe de théatre d'après guerre.
Photo Rousseill-Jacquottet
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Février 1952 ci-dessous : Georges Fabre, Francis Coste, rené Belluc, Julot Campadieu

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Années 50...Guy Barnades, Julot Campadieu, Serge Mérignac, Gilbert Massot.

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13 novembre 2009 5 13 /11 /novembre /2009 13:49

 






Il y aura dans cet article des photographies de classes et peu de commentaires.
Ceux qui s'y reconnaitront sont invités à en ajouter.
D'abord l'école était exactement la mairie actuelle.


Quand vous êtes à Banyuls sur la place Dina Vierny  si vous faites face au monument aux morts, sachez que derrière ce monument, au même niveau que la place, il y avait la cour de récréation des garçons. Toute la cour a été comblée. A gauche du monument aux morts, côté salle Jean Jaurés (bureaux de vote) se trouvaient les classes des filles. Par exemple l'actuelle salle des mariages et la salle du Conseil municipal ont vu passer les grand-mères actuelles. Pour ne pas dire les arrière grand-mères ! A droite, côté administration actuelle et bureaux des adjoints , il y avait les classes des garçons. Au fond de la cour actuelle, à droite, là où est la porte d'entrée vitrée qui permet d'aller à l'accueil, il y avait la cloche pour sonner les heures de sortie et de récréation. C'était un "grand" de la dernière classe qui avait le privilège de sonner. J'ai eu un jour cet honneur parce que le "sonneur" officiel était puni ! Je m'en souviens encore ! La 'trouille' que j'ai eue de penser qu'en tirant trop sur la chaine la cloche pouvait faire un tour complet et se bloquer !
Pour entrer dans les classes des filles les portes étaient côté avenue du Général de Gaulle, encore inconnu à l'époque, disons donc côté promenade de platanes.
Pour accéder aux classes des garçons il fallait entrer dans la cour là où est le monument aux morts (qui n'y était pas), monter des marches pour arriver au niveau des classes et circuler sur une sorte de balcon sur lequel donnaient les portes d'entrée de chaque classe.
Comme les classes de garçons et filles étaient pour ainsi dire au premier étage par rapport au niveau de la cour de récréation, au dessous il y avait des caves dont les portes fermées donnaient dans la cour. Il paraît qu'avant elles servaient de prison  ...
L'accueil actuel de la mairie et le local Police Municipale sont situés là où était la classe des grands, la dernière classe, celle du Directeur d'école, le redoutable Monsieur Borreill ! Redoutable surtout pour ceux qui n'avaient pas étudié leurs leçons ni fait leurs devoirs. Mais un enseignant d'une exceptionnelle qualité qui amenait ces petits gredins jusqu'au certificat d'études primaires. Certains iraient plus loin, ce fut le cas pour Francis Sureda et pour moi-même. Il nous prépara au concours des Bourses et imposa à nos familles qui ne s'y attendaient pas notre entrée en classe de 6ème au Lycée Arago de Perpignan, place Arago, juste à côté de l'actuel Palais de Justice, là où se trouve le parking souterrain.
 Voici le nom des enseignants que j'ai eu la chance d'avoir. Dans l'ordre : Mrs Paco, Gineste, Bouzigues, Rocaries, et Borreill. Je ne compte pas l'école des tout petits, celle du caca à la culotte ! Elle était à gauche avant d'entrer dans la cour.
Précision précieuse de Francis Sureda que vous verrez apparaître sur certaines photographies : La maîtresse de l'école maternelle s'appelait Mademoiselle Vergés et la dame qui l'aidait dans sa charge s'appelait Madame Girou, maman de Pierre Girou du Puig del Mas. Mais oui ! Mademoidelle Vergès, ça me revient. Merci Francis ! Une précision en passant : la maman de Pierrot Girou veillait sur son fils comme on surveille le lait sur le feu. Aussi Pierrot ne faisait pas partie de la fameuse bande de brigands. Jacques Centelles me cite aussi le nom de Madame Grège. Sa fille Georgette figure sur la photo, troisième du rang du bas en partant de la droite.

Voici l'école ci-dessous.


La première photo à la petite école : la mixité était tolérée !
Albert Callis, Marcel Rousseil, Francis Sureda. Je ne peux mettre tous les noms bien que j'en reconnaisse beaucoup.
Ceux qui insisteront, s'ils y tiennent et l'autorisent, verront leur nom ajouté suite à leur intervention dans les commentaires du Blog.
Voilà des détails qui arrivent pour se reconnaître !
C'est la maternelle 1938 / 1939 Melle Vergès institutrice
Se reconnaîtront : de haut en bas et de gauche à droite si je ne me trompe
Rosette Torrent, Guy Carpe, Louis Cavaillé, Marcel Rousseill, Raphael Escapa, Claude Vilarem, Raymonde Sala, Alice Matheu
Gilbert Férréol, Gilbert Serra, Pierrette Serra, ? ? Paul Escapa, ? Louis Marti,
? Michel Rocca, ? ? Albert Callis, ? Gérard Py, Georges Rodriguez, Josette Palet, (Baills)
Jean Clerc, Jacques Centelles, Josette Daydé, Albert Ouillé, ? ? Francis Suréda, Paul Bousquet, Georgette Grège, Armand et André Bosc
? Angeline Estrems
D'après Nuria : deuxième rang le n° 4 à partir de la gauche est CABAROCA;

Un peu plus grands...Probablement chez Mr Paco ? Ou chez Mr Gineste ?
On voit bien sur la photo que nous sommes dans la cour devant une des portes des caves sur lesquelles il y avait les salles de classe.
Voilà des noms qui arrivent :
de haut en bas et de gauche à droite
Paul Escapa, Jean-Pierre Tagnères, Francis Pastoret, Auguste Sola, Francis ou André Mas, gabriac
Antoine Roffes, Jacques Centelles, Louis Massot, ? Raphael Escapa, rené Beltran, Gaston Comes, Georges Peytavi, Louis Marti, Felix Bayo, Albert Callis, Gilbert Férréol, Michel Clavagueras
Gérard Py, Jean Garcia, Ange Rodriguez, Casademont, André Nadal, Jean Michel, Michel Rocca, André Bosc, Planas, Claude Comes, Georges Rodriguez,  



Allez, encore un peu plus grands ! Je suis le plus petit au milieu du dernier rang. Il y a un grand qui me tire la manche !


Et voici la dernière de l'école ! A moins que d'autres photos ne me parviennent....


Je suis dans la rangée du milieu avec un berret de louveteau et Adell qui est derrière moi tient un livre à la main.
Francis Suréda est le premier à gauche de la photo, rangée du bas, il croise les bras. A côté de Francis il y a Ange Rodriguez qui vit au Brésil et à côté de Ange Jacques Centelles. L'avant dernier de cette rangée du bas en partant de la gauche avec un pull-over rayé est Marcel Rousseill.
Cette photo est intéressante car elle montre l'escalier qui partait de la cour de récréation pour monter aux classes des garçons. La première en haut était celle de Mr Gineste. Un autre escalier partait, symétriquement à droite de celui-ci , et montait chez Mr Paco et aux toilettes extérieures aux classes. Après Mr Gineste il y avait les classes de Mr Bouzigues, puis Rocaries, puis Borreil. On voit aussi le balcon metallique qui allait d'une classe à l'autre par l'extérieur.
Je me souviens que chez Mr Rocaries, sous le régime de Pétain pendant l'occupation, on nous distribuait des images à colorier à la gloire des grands savants français. J'avais eu personnellement à colorier une image de la tour Eiffel à la gloire du grand architecte qui l'avait conçue. On y racontait la vie et les mérites de ce grand architecte.
Un commentaire qui fait plaisir :

Un message bien sympathique et émouvant reçu d’Albert Bernardino

 

« Voilà plus de 65  ans que j'ai quitté mon si beau village.   Ces  neuf  années de mon enfance à Banyuls, resteront à jamais gravées  dans ma mémoire.  Les souvenirs de ce temps là, j'en ai le cerveau  plein ! Mais pour combien de temps ?     Grace à ton sympathique blog, j'ai pu suivre un peu de ton parcours, et avoir quelques nouvelles  de certains copains d'école ;  à moi maintenant de te donner des miennes. Avec tes photos de classes; j'ai pu tester ma mémoire;  sur 25 élèves de chez " Gineste», j’ai pu mettre un nom sur 13 visages dont certains avec le prénom ; quant aux autres, bien reconnus, certes, mais c'est grâce à toi que leur nom m'est revenu. Je commence par toi: je te revois en Louveteau (1942-43) avec ta petite musette pleine de pansements; lorsque nous partions en randonnées avec notre Cheftaine Mme Kéradec et sa seconde, Anne Marie  VILAREM, beaucoup plus jeune, et plus jolie, t'en souviens-tu ? »

 



Voici que Jacques Centelles me fait parvenir la photographie de la terminale Borreill, la dernière avant le Lycée, l'année du concours des bourses. Merci Jacques. Je suis le troisième rang du haut en partant de la gauche de la photo, ma tête est dans l'axe de la fenêtre. A ma droite Francis Suréda, à ma gauche Bernard Arnavielhe. Les plus grands et plus "précoces" sont au rang du mileu.



 Felix Bayo a retrouvé la photo suivante, classe 1945, Mr Rocaries, dans laquelle je ne suis pas étant passé cette anné-là dans la classe supérieure. Pour ceux qui le connaissent, vous trouverez Félix rangée du haut, sa tête est sous le 1 de 1945.


Voici des noms de ceux qui figurent sur cette photo  mais ils sont parfois phonétiques, vous me communiquerez les corrections, je compte sur vous.


De haut en bas et de gauche à droite.

Il en manque un. (Merci à Jean-Pierre Campadieu pour les précisions)

Gilbert Ferreol    Jean Michel    Louis Marty    Henri Aroles    Pierrot Reig    Georges Rodriguez        Felix Bayo    André Nadal    Henri Durant 

 

Paul Bousquet    Georges Clavaguères    Michel Roca    Francis Prats (Paroutill)   Daniel Purcallas    Remy Sagols    Jean Bousquet    Paul Escapa    Francis Herre 

 

Yves Bertrand    Jean-Pierre Campadieu    Charles Palet    Armand Bosc    Gilbert Heren    René Rousseill    inconnu (Beau ?)   Robert Cabassot    Yves Reig    Georges Laclare



Photo E. Escapa ci-dessous : sortie scolaire en montagne avec Mr Grau et Mr Gineste (avec son chien)
En haut à droite de la photo Paul Escapa.

sortie-montagne.jpg

Mais nous étions parfois sages...Louveteaux puis scouts, monsieur le curé et la cheftaine veillaient sur nous.
Nous voici louveteaux :

Et, forcément, nous avons fait la communion solennelle ! Ce jour-là, à jeun, sages comme des images, nous avons chanté "Chez-nous soyez reine..." Voyez comme nous étions mignons ! Ce serait sympa si quelqu'un me confiait la photographie des filles.


Photo prise le 30 juin 1945

Je suis le troisième à partir de la gauche de la photo, Marcel pointe sa tête juste à côté de la mienne. Des gants blancs, un missel, beaux comme des anges...heureux que la messe soit finie, mais condamnés à assister aux vèpres pendant que les autres, à table, terminaient le gâteau ! Ah, ces vèpres, quelle sinistre sieste ! Tout en latin...

Eh oui, Marie-Rose, très chère cousine, tu étais près de moi pour me soutenir. Tu étais bien "sapée" aussi ! Tu as vu ton sac ! Waouhhhh !  Et mes chaussettes !!! Bon, le palmier est un peu minable, mais on fera avec !




Nous avons tous grandi.  Et c'est toujours avec Marie-rose que je faisais les vendanges. Avec Arlette c'était pour tonton Thomas et tata Vincente ses grands parents puis pour François, son père.
Regarde, Marie-Rose, la photo que j'ai retrouvée !
La deuxième en partant de la droite est Anaïs Huc, la maman de Michel. Il y en a toujours un qui fait le zouave ! J'ai oublié son nom, il met un couvercle de boite de fromage sur la tête de Geneviève. Les vendanges permettaient de rassembler tous les âges.

Comme j'étais pensionnaire au Lycée je perdis de vue la plupart de ces amis d'enfance. Ils avaient leurs habitudes, leurs groupes, leurs petites amies, je me sentais un peu étranger au village, et d'ailleurs j'étais aussi d'un caractère un peu trop solitaire. Heureusement j'avais pour les vacances deux grands copains : Ange et Janot. Janot venait passer l'été chez sa grand-mère. J'ai retrouvé cette photo avec Janot, je pense qu'elle est de 1954. Nous étions inséparables !
Et cette amitié a duré pendant toutes nos études supérieures. Et elle continue !

Ange Rodriguez a été marin presque toute sa vie puis il s'est marié au Brésil où il est resté définitivement.

Cette photo a été prise à Hourtin près de Bordeaux, base de formation de ceux qui faisaient leur service militaire dans la marine. Je suis passé moi aussi par Hourtin. Au Brésil il est devenu célèbre en construisant de beaux bateaux en miniature dans des bouteilles. Toute une page du journal pour lui !
aaa-nge-rodriguez.JPEG

    "Et puis un jour on a 20 ans, on a 20 ans pour bien longtemps..." comme le dit la chanson !
Alors c'est le conseil de révision et le service militaire.
Beaucoup qui sont sur cette photographie sont partis en Algérie. Parfois rappelés. Ils font donc maintenant partie des Anciens combattants, ou de la FNACA. Il y en a qui ne sont plus de ce monde. Paix à leur âme. Comme j'avais deux enfants je ne suis pas allé en Algérie. J'ai fait mon service militaire dans la Marine Nationale, Hourtain puis Hôpital Sainte Anne à Toulon.

De haut en bas et de gauche à droite :

 

François Rocaries décédé / Albert Ouillé (clairon) dcd mars 2010 / Georges Rodriguez  dcd fin août 2010

 

Michel Clavagueras (clairon) / Raphaël Escapa

 

Gaston Comes décédé / Louis Marty décédé (il est penché et fait les oreilles d'âne à Marcel) / Paul Escapa décédé / Jean Michel (Mir) / Albert Callis / Jean Bousquet décédé / Jean-Pierre Tagnères / Rémy Sagols décédé.

 

Marcel Rousseill décédé / Jean Clerc / Georges Peytavi / Antoine Rofas / Gilbert Farriol / Francis Sagrera.


J'avais un grand ami du Puig del mas, qui était parti dans la marine pour le service militaire, et qui pour moi est ce que l'on peut appeler "un cas" !
Cet homme, Jacques Centelles, si vous le connaissiez, vous permettrait de comprendre la différence qu'il y a entre l'instruction, je veux dire les études, et l'intelligence.
Jacques est l'intelligence.  Il a formé des générations de stagiaires au Laboratoire Arago, des étudiants bourrés de diplômes à qui Jacques a appris la vérité de la mer, au delà des livres et des cours magistraux, la seule chose qu'il fallait savoir et retenir, la vérité à l'état pur. La mer et ses mystères. Il a écrit des livres qu'il faut avoir si on aime la mer et si on veut s'intégrer dans notre village. Et si l'on doit faire des études...

Photo-Albert--Jacques_0.JPEG 
Et Jacques a trouvé dans ces archives une photo émouvante où nous sommes tous deux dans les voitures tamponnantes qui faisaient notre joie lors des fêtes de Banyuls. Je suis devenu parrain de Elie, son petit fils.

Et voici aussi 4 copains bien joyeux !
François Rocaries, Francis Sagrera....
aaaa-rocaries.jpg

Voilà enfin des photos d'école qui arrivent ! Qui va s'y reconnaître ?
Qui me dira l'année et le nom de la maitresse ?
On me dit que la maitresse était Melle Rosalie Cot

Photographie envoyée par Arlette Casaprim maintenant Arlette Reig.

Encore des images transmises par Arlette et Alain. Merci !


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Arlette Vergé ma cousins est la première à gauche de la photo au rang du milieu.
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Ecole des filles 1944, merci encore Arlette Reig ! Qui est celle qui boude au ventre ?

Encore une fournie par Arlette Vergé Arnavielhe, les noms viendront plus tard. Merci Arlette
aaa-arlette.jpg
Photographie Arlette Arnavielhe : Maternelle des enfants nés en 1936 / 1937, Classe Melle Vergés (Mme Rose Rède)
D'après Arlette :
Les 4 du haut en partant de la gauche contre la porte : Henri Durand, Yves Reig, Serge Gimeno, Marie-Rose Centelles (ruban dans les cheveux et deuil de son papa mort à la guerre Joseph Centelles)
Rang du milieu en partant de la gauche : Thérèse Cucala, Louisette Valery, Guiguite Fabre, Zezette Nichil, Andrée Badosa, juste devant Arlette Vergé, Gilbert Herem, Daniel Haut, juste devant Henri Deu, Gasull, Hélène Aranda ruban blanc, juste devant Céline Laclare, Jean Laclare ?, Arlette Casaprim, Lydie Dayder, Denise Coderch, Rousseill, Marie-Jeanne Vilarem.
Rangée du bas : Francis mas, Louis Comas, jean Matheu, Danielle Anjubeau, Michou Gineste, Andrée Colomer, peut être Simone Verdier, Robert Cabassot, Claudie Sureda, les suivants n'ont pas été reconnus par Arlette. Corrigez, complétez...merci, et dites le nous.

Commentaire Janvier 2013 Bonjour, Sur la photo de la classe de maternelle ,1936 / 1937 ,proposée par Madame Arlette ARNARVIELHE , je viens ajouter le nom de mon frère Marcel BERNARDINO né le 20 janvier 1937 à BANYULS , . aujourd'hui même 20 janvier 2013 jour de la St SEBASTIEN nous avons fêté en famille son 76 ème anniversaire. Son 2ème prénom est Sébastien . Sur la photo , il est assis sur le trottoir , au 1er rang, l'avant dernier à droite de la photo, les coudes sur les genoux;la main droite sur la gauche , on croirait qu'il porte une médaille blanche Amitiés à tous 


nes-en-36-37.jpg

Et voilà les garçons !

Voici des photographies transmises par Jean-Pierre CAMPADIEU. Combien vont s'y reconnaitre !

1_photo de classe 1944 :

 

En haut de g à drte : Guy Tourné, Jean-Claude David, Mas (aîné), Comes, Jean-Pierre Tagnères, Baldiri ? (Cerbère), Massot, Jean-Pierre Campadieu.

Milieu de g à drte : Comas, René Lopez, Paul Bousquet, ?, Henri Durant, Rocaries, ?, Villelongue, Pierrot Guisset.

En bas de g à drte : Matheu, ?, Yves Reig, Coste, Serra, Yves Bertrand, Pierrot Reig, Gilbert Héren, René Rousseil, Beau, Robert Cabassot.


campadieu der 4

2_photo de classe 1946 :

 

En haut de g à drte : Yves Bertrand, Pierrot Reig, Georges Rodriguez, Rocaries, Villelongue, Beltran, Coste.

Milieu de g à drte : Paul Escapa, Jean-Pierre Campadieu, Gaston Comes, Baldiri ?, Jean-Pierre tagnères, ?, Francis Pastoret, Paul Bousquet.

en bas de g à drte : Henri Durant, Comas, Jean Matheu, Yves Reig, Beau, Robert cabassot, René rousseil, Gilbert Héren.

 


campadieu der 5




Toujours par Jean-Pierre Campadieu deux photos extraordinaires de distribution de lait aux enfants des écoles pendant l'occupation.

3_distribution de lait,

 

 -1ère photo :

debouts : Yves Reig, Henri Durant (à moitié caché), Jean-Pierre Campadieu.

assis 1er rang : Coste (instit).

 

-2ème photo :

1er rang : Coste, ?.

2ème rang : Comas, Yves Reig.

3ème rang : Henri Durant.

4ème rang debout : Jean-Pierre Campadieu.


-cole Banyuls0004



-cole Banyuls0005 
Et le rugby à 15 bien entendu Peut être en 1952.  On reconnait :
Campadieu, Paul Escapa, Guy Tourné, Antoine Rofas, Laclare, David, Remy Sagols, Serge Mérignac,

Gérard Barréda, Armand Bosc, Jean Matheu, Raphaël Escapa...et les autres ? 
Photo E. Escapa. 


Commentaires de Jean-Pierre Campadieu le second debout en partant de la gauche de l'image :
"Oui Albert je me reconnais, je possède cette photo qui date de 1952. Nous avions joué contre Cerbère et nous avions pris 15 points à zéro, d'où le mailot n° 15 !
Pour la petite histoire, c'est dans le train pendant les trajets vers le lycée Arago que nous avions concocté la composition de l'équipe et choisi notre adversaire : Cerbère.
Il faut dire qu'à cette époque, après la grande épopée du B.A.O entrainé par mon père Jules Campadieu, Pierre Ferrer le Couba, Subra et Jules Canal, Banyuls vivait un creux et n'avait plus d'équipe et d'entraineurs. Aussi nous étions livrés à nous mêmes, nous avions aussi joué deux matches contre l'équipe de foot de Banyuls qui nous avait battu deux fois (en rugby et en foot), il faut dire que nous étions des cadets et des juniors alors que les footeux étaient des seniors chevronnés." 



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  Précisions J-P Campadieu 

4_Rugby 1952 (en réalité cette photo date du 19 avril 1953, la mienne est datée) :

 

En haut de g à drte : Jules campadieu, Jean-Pierre campadieu, Paul Escapa, Guy Tourné, Antoine Rofes, Georges Laclare, Jean-Claude David, Guy Barnades, Georges Peytavi, Rémy Sagols (le grand derrière), Serge Mérignac.

Accroupis : Gérard Barréda, Armand Bosch, Matheu, Raphaël Pérez, Raphaël Escapa.


Là je frémis !!! Jacques Centelles me fait parvenir une photographie émouvante de 1957

1957

Photo du cinquantenaire de la "Jeunesse Amicale Banyulencque".

Au premier rang, il y a les membres fondateurs

 Au 2ème rang avec quelque personnes dont le nom est oublié : Albert Deu, André Bosch, Louis Rouillard, Michel Huc, André Serra, Jacques Centelles, Aimé Vila, le Père de Roger Roca,

Jean Sougner, René Berta, Louis Jaulent, le Père d'André Solane, Gaston Rossel



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Voici un texte magnifique écrit par Roger Vergé qui est allé dans cette école quelques années avant moi et dont je mettrai quelques photographies dès que possible. Lisez-le, savourez-le, merci Roger de tout notre coeur de Banyulenc.

L’AUBE

L’Onde était transparente ainsi qu’aux plus beaux jours...Ma commère la carpe y faisait milles tours avec le brochet son compère...

Aujourd’hui encore je les entends ces vers que je récitais à mon instituteur quand j’avais onze ans. Alors, il faisait beau, partout, autour de moi, et le ciel était bleu et les genêts tout jaunes, et les rues de Banyuls embaumaient du parfum de la grappe écrasée dans les caves. L’angle de la rue de l’église me comblait, chaque fois que j’y passais, le soir, après l’école, quand l’horloge de la mairie avait fini de sonner cinq heures, de cette autre odeur nourrie, dense et épaisse que j’aimais oublier un instant pour la perdre un moment... en m’éloignant à toutes jambes vers le presbytère. Je revenais ensuite à l’angle de ma rue afin de la retrouver, en souriant, cette odeur que j’étais seul à connaître, à savourer, à tripoter, à manger et qui me faisait vivre : celle du pain frais qui ne cuisait plus dans le four du boulanger « Chez Ferrer ». Son rôle de cuire, le four l’avait rempli... mais une nouveau rôle était né : répandre pour moi son odeur. Je riais d’être le seul peut-être à connaître cette joie, à la chanter en respirant doucement, dou...ce...ment, et puis profondément jusqu’au fond de mon ventre avant de m’y habituer, avant de ne plus pouvoir en jouir pleinement comme à l’orée de cette découverte que je venais de faire. Je repartais vite...vite ...et puis je m’arrêtais net, quelques mètres plus loin. Je me taisais tout entier...je respirais encore un peu...là ...je ne sentais plus rien. J’allais pouvoir recommencer, mais cette fois je partais len-te-ment, dignement, conscient de cette nouvelle rencontre que j’allais faire ; les premières effluves se situaient au niveau de la petite porte de la sacristie qui donnait sur la rue Saint Jean Baptiste. J’inventais un air soucieux, j’avançais sans faire de bruit pour écouter l’odeur de ceux qui me croisaient, de ceux qui me doublaient, connaître cette traînée qu’ils laissaient derrière eux qui les personnalisait à mes yeux. Ma joie était grande à la pensée qu’ils ne savaient pas, ne se doutaient pas de mon jeu. Aimaient-ils d’ailleurs l’odeur du pain frais qui a fini de cuire dans le four du boulanger et qui me remplissait de joie, qui me nourrissait  et me faisait jouir une dernière fois avant de revenir, demain matin à l’heure du catéchisme, avant la classe de huit heures ?  Personne n’a su l’importance qu’elle a eu pour moi l’odeur du pain qui a fini de cuire et que j’associais à la boulangère, toujours habillée pareil, toujours le même âge, le même tablier et qui ne devait jamais se déshabiller...jamais, parce que tous ces gens que j’aimais qui étaient des jalons dans ma vie, tous ces gens qui m’ont marqué sans le savoir, il m’a toujours semblé qu’ils ne se déshabillaient jamais. Tous ceux que je voyais autour de moi qui étayaient ma vie d’adolescent en herbe et qui me façonnaient : mon instituteur, ma boulangère, ma tante, je les retrouvais tous les jours au même endroit. Je les revois encore aujourd’hui, figés dans leur fonction avec leurs mêmes habits. Ils marchaient, ils allaient, ils bougeaient. Ma boulangère, elle, attendait comme une statue derrière son comptoir avec du pain partout. Ma tante, dans sa petite maison ou bien sur la route quand elle m’accompagnait aux vêpres et au cimetière. Mon instituteur, assis à son bureau ou marchant entre les rangées de bancs dans la classe, lançant sans arrêt, jusqu’à la hauteur de ses yeux, une grosse règle qui faisait un tour sur elle-même et qu’il rattrapait... juste à ce même niveau   d’où il la relançait pour la reprendre encore et ainsi de suite. La rapidité du geste était fonction de l’allure adoptée. De toute façon la règle ne tombait jamais mais, si par hasard elle lui échappait des mains, aussitôt l’élève le plus proche se sentait honoré de la ramasser, et Monsieur Mary souriait à l’élève. Le sourire du maître d’école, surtout celui de Monsieur Mary, Directeur de l’Ecole de Banyuls, vous réchauffait le cœur... Le soir, je m’endormais avec ce sourire et je continuais de le voir en train de se promener, aller et venir dans la cour de récréation avec ses collègues, toujours à la même place. Ils étaient quatre instituteurs autour de lui, deux à sa droite et deux à sa gauche. Tous se retournaient exactement au même endroit, près d’un platane, toujours le même, après avoir effectué l’aller et avant d’amorcer le retour et cela pendant tout le temps de la récréation. Il n’était pas pensable qu’un jour ou l’autre ils eussent changé de place, de costume, de forme ou de couleur. Chacun dans mon esprit, était lié à son costume comme leur costume était lié à eux, faisait corps avec eux. Personne ne devait avoir le droit de posséder le même costume que celui de Monsieur Gineste  ou de Monsieur Rocaries ou de Monsieur Bouzigues ou de Monsieur Obrer. Celui de Monsieur Mary était d’un tissu plus fin, plus riche, plus seyant...il sentait un peu le poivre.

Tels étaient mes souvenirs de récréation, (tels sont-ils encore...) quand je m’endormais et que j’avais onze ans.           

L’école finissait à 5 heures. Je me revois encore rangeant dans mon cartable mes cahiers et mes livres. Monsieur Mary ouvrait la porte et un par un, nous quittions la salle de classe... « Au revoir, Monsieur ». Dehors le vent froid de novembre faisait des plis sur la mer emmenant avec lui l’odeur salée de marinade. La R.N. passait devant le Groupe scolaire et gravissait un moment la montée du village. Au « Coll. d’en Quirq » le vent redoublait de force comme pour profiter de la ligne du chemin de fer. En passant devant « Gratacos » » je jetais un coup d’œil vers le dépôt d’ordures, tout près du « Mur rouge » Ce dépôt regroupait les nombreux détritus des maisons d’alentours. Je m’y arrêtais souvent et ramassais des ressorts, des tasses, cassées et dépareillées, des baleines de corsets...Longtemps j’ai gardé un gros couteau de cuisine où l’on pouvait lire sur la lame : « Vauzy les meilleurs ». J’étais heureux de cacher ces butins sous ma cape d’automne et fier de les montrer à ma mère au seuil de la maison comme si ç’eut été un vrai trésor de guerre. J’étais déçu quand elle n’en faisait aucun cas. Souvent elle me grondait...grondait n’est pas le mot...elle me reprenait, ne me laissait pas mener ma vie, elle endiguait ma propre vie avant même qu’elle ne s’exerçât de sorte que tout, dans mon comportement, était artificiel. Tout ce que je faisais devait être parfait... : Ne pas claquer la porte en la fermant, bien ranger ses jouets dans leur boîte, ne pas mettre les coudes sur la table, manger de tout même de ce qu’on n’aime pas, reprendre de la soupe parce que ça fait grandir mais ne pas reprendre de bonbon au chocolat parce que ça fait tomber les dents. Et surtout, et qui revenait souvent « N’oublie pas de dire merci quand on te donne quelque chose et fais bien ta prière avant d’aller au lit. » Certes, ma mère m’aimait beaucoup, je dois dire : nous aimait beaucoup moi et mes deux frères ; elle eut voulu que nous fussions des modèles de sagesse et pour cela pas question d’avoir sa vie d’enfant ou de jeune adolescent mais vivre parallèlement aux adultes en écoutant les conseils et en ne se faisant pas punir en classe. 

               

               Ainsi donc chaque soir vers les 6 heures j’arrivais à la maison et le pli était bien pris. Ma mère n’avait pas besoin de me dire « Fais tes devoirs et apprends tes leçons... » J’aimais faire mon cahier du soir dans notre petite cuisine bien chauffée. Ma mère descendait alors doucement la flamme de la lampe à pétrole ; je défaisais mon cartable qui sentait bon le cuir, ensuite j’étalais devant moi mon cahier et mes livres.

Avant de commencer mon travail je respirais l’odeur des livres. Chacun avait la sienne... et je les connaissais toutes. Parfois je m’amusais à ouvrir mon cartable les yeux fermés. Je prenais au hasard le premier livre qui tombait sous ma main, l’ouvrais en son milieu et plongeais mon nez dans le sillon qui reliait les feuilles. Longuement je sentais... je respirais, puis je tournais ma tête vers l’extérieur pour expirer, afin que mon haleine ne vienne pas en modifier l’odeur...et je disais « ça c’est le livre d’arithmétique...ça c’est le livre de lecture » (Ce dernier s’appelait « Jeannot et Jeannette »). Ca, c’est le livre de « Vocabulaire » aux belles images en couleur. Le livre de lecture avait une odeur de vieux qui s’étalait sur plusieurs nuances comme le cognac sur la main. Le livre d’ « Exercices » était plus riche : ses notes s’irisaient en arc-en-ciel plus étale et fané. Quant au livre de catéchisme il avait un parfum particulier, plus neutre, et plus subtil, peut-être parce que mes livres de classe et mes cahiers passaient la moitié de leur vie dans mon cartable et, à l’école se mêlaient à l’odeur de la craie et de l’encre que l’on versait tous les matins dans des encriers de porcelaine blanche. J’aimais entrer dans ma classe qui exhalait alors l’accumulation de tous les cartables et de tous les livres, sans compter ceux de la bibliothèque. Elle était encore plus confinée le matin, par la respiration des 25 garçons que nous étions et qui grattions ensemble les cahiers avec une plume gauloise trempée dans l’encre noire. A la maison, ma mère écrivait avec une plume sergent-major trempée dans de l’encre violette. Un jour moi aussi, pensais-je, j’atteindrai ce summum, cette perfection ! Je serai grand alors quand je pourrai écrire comme ma mère avec une plume sergent-major trempée dans de l’encre violette.  

 

             Mes devoirs terminés je commençais par apprendre mes leçons : une table de multiplication et une fable de La Fontaine. Après le repas mes yeux se faisaient plus petits, mais je ne me suis jamais endormi sans avoir récité les leçons à ma mère.                    

 

            Enfin, après avoir rangé mes livres et mes cahiers, je me mettais à genoux pour la prière du soir. Cette prière après le repas me permettait de rêver. Chacune des prières que je récitais, les yeux fermés, j’en lisais mentalement le texte qui dans mon esprit représentait une sorte de mosaïque dont un premier carreau était formé par le « Notre Père »et le « Je vous salue Marie » lesquels se plaçaient sur la gauche de mon écran à la perpendiculaire, doublés par le « Je crois en Dieu » à droite. Le « Je confesse » arrivait ensuite horizontalement. Parallèlement à lui venaient se blottir les « Actes de foi, d’espérance, de charité et de contrition » ; et tout à fait au fond, à droite, le « Souvenez-vous ». Le dernier signe de Croix se perdait dans la brume épaisse et noire d’une nuit amorcée. Je m’endormais avec une fable ou, repensais aux illustrations de la lecture faite en classe.

                                                                                                                                 Fin
INESPERE : une photo de l'école en 1938 !!! Photo Roger Vergé
 
                            aaaaa-1938-ecole-copie-1.jpg

De gauche à droite en haut  Gaston Sales - R Figuères-  Boher  (2 dont le nom m'échappe)  Lasplassas  Castres- Sola et en bas Colomines- Jauze -Portal - moi- (Roger Vergé) dont la cousine est Michèle Subra fille de Paul Toulza -Solanes-Philippo et Bonafos..

Et une photo de 1939 à La Salette !

aaaaaa-La-Salette-Juillet-1939.jpg 


Alors là ! C'est un miracle ! Je mets sur le blog le 28 janvier 2010 la photo de l'école de ma maman Antoinette Albert le jour même de son anniversaire. Maman est née le 28 janvier 1907. Elle aurait aujourd'hui 103 ans !
J'ignorais l'existence de cette photo. Merci Geneviève.
Peut être certains y reconnaîtraient leur maman. Ou leur grand-mère ? Si oui, qu'ils le disent vite.
Elle est au rang du bas, Antoinette, la deuxième en partant de la gauche de la photo, habillée en blanc.

maman-1915.jpg 

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Et en 1931, Geneviève Callis, ma  soeur, deuxième rang en partant de la droite de la photo, la deuxième qui a la tête un peu penchée, elle est sur la flêche noire. Il y a des mamies qui doivent se retrouver dans ce groupe, montrez leur la photo, vite !

genevieve--1931.jpg 

genevieve-corrigee.jpg 
Voici des natifs de 1947, je ne me trompe pas de beaucoup en l'écrivant. C'est la génération d'après guerre !
 
img533-copie-1.jpg 

img534.jpg 

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Les filles de cette photo sont nées en 1948/1949 probablement. Cette photographie qui vient de me parvenir montre parfaitement ce que j'essayais de décrire plus haut : la cour des garçons avec l'escalier et l'entrée des classes à l'étage. De mon temps en haut de l'escalier à droite c'était la classe de Mr Gineste, puis Mr Bouzigues et enfin Mr Rocaries. Au fond, en noir, la porte qui conduisait vers un hall où il y avait l'entrée de la classe du directeur, Mr Borreill. La cloche qui sonnait les entrées et sorties des classes se trouvait en haut et à gauche de la porte noire.

Là les mêmes doivent avoir une dizaine d'années
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 Les filles sont déjà à la nouvelle école !

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Photos suivantes : Jeanine et Maurice Rousseill-Jacquottet  MERCI BEAUCOUP !

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Instituteur Mr Coste. Alain Jacquottet 3ème rang du bas en partant de la droite de la photo

Mr-Coste-et-Alain.jpgInstitutrice Mme Sagols. Didier Jacquottet 2ème rang du bas en partant de la droite.
Mme-Sagols-et-Didier.jpg
Dans la rangée du haut il y en a un qui boude !
Copie-de-img640.jpg

Voici une photo qui vient de me parvenir de José Bernardino, c'est Claire Pou (petite fille de Jacques Pou) qui la lui a donnée. Elle serait de ...1942 ? José est au milieu entre "O" et "P" avec un drôle de couvre-chef !

classe-1942.jpg


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7 novembre 2009 6 07 /11 /novembre /2009 16:30





Nous étions pensionnaires au Lycée Arago, le vieux bahut démoli place Arago, on a fait un parking là où j'ai passé les plus belles années de mon adolescence.
Voici l'équipe de rugby du Lycée Arago, de vrais champions, chacun s'y retrouvera. Le Pr Pujade est debout à gauche, avec d'épaisses lunettes.

De gauche à droite, debout :

Pr Pujade, Bernadas, Emile Vitalis, Fournillier, Robert Fabre, Puig, Claude Saqué, Robert Demonte, Baylard, Casenove, Rosé, Desclaux

Accroupis  de gauche à droite :

Jean Serre, Saris, Ramis, Raynaud, Pont, Paris, Vilanove, Georges Figuères, inconnu

D’après Georges Figuères (merci Jo)


rugby-lycee-copie-1.jpg
Nous avons commencé au dortoir 6 et nos lits étaient sous la fenêtre qui existe encore d'ailleurs (voir la flêche). Dans ce coin il y avait aussi dans l'angle du dortoir le lit de Robert Frigola qui est devenu plus tard maire de Baixas.

L

 

                           img621-2.jpg

 La gare de Banyuls était tout à fait comme la photo ci-dessous. Evidemment cette photo est antérieure, ici les maisons proches de la place de la gare ne sont pas encore construites et de notre temps la femme du chef de gare n'étendait plus son linge, mais tout le reste était identique. A voir tout ça et me dire que c'est impossible de faire un retour en arrière...ça me fait froid dans le coeur !


Mais le samedi, nous prenions tous le train qui ramenait  les "pensios", garçons et filles, de tous les villages de Perpignan à Cerbère.
Où sont ceux qui prenaient ce train ?

J'ai retrouvé grâce à Nuria des photographie de deux fidèles amies du train du samedi.
Elle est avec son inséparable amie Paulette Ollet.
Nuria a perdu Marcel et Paulette. Son mari et sa meilleure amie !
Je leur dédie cette chanson
http://www.youtube.com/watch?v=TW6QiI7hHGA

Paulette a quitté ce monde il y a quelques jours. Il y avait aussi Jeannette !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Si elle trouve une photo d'époque, nous serions ravis !
Elles étaient élèves de "Al Sol" à Perpignan. Paulette et Nuria descendaient à Banyuls et Jeannette à Collioure.

Nuria à gauche, Paulette à droite

Dans ce train du samedi il y avait Francis Sureda mon ami de Banyuls, Georges Figueres, fidèle ami de Collioure, un des seuls à avoir retenu la date de mon anniversaire, (j'oublie toujours le sien !) et Jaja Py !

Zanetti qui habitait à Port-Vendres, Borras de Port-Vendres également, Claude Ferrand, Port-Vendres...Qui encore ?

Collioure : Christian Hostalrich, Alain ramone, Francis Molinier...

Des cartes postales anciennes :

 

Collioure, Port-Vendres, Banyuls, Cerbère

 

http://www.pagesjaunes.fr/villeendirect/photo/AfficherPageAccueilVille1900.do

 

 

et cliquer tout en haut sur « changer de ville »


Ils ou plutôt elles se sont réveillées ! J'ai contacté Zézé !
Alors voilà des noms qui arrivent :
Zézé Carbonne Cerbère, René Marfaing, Cerbère, Annie Lavila, Cerbère, Jeannette Camo, Cerbère, Jacqueline Rovira, Cerbère, Christian Queral, Cerbère, Francis Mariscal, Cerbère, Henri Mary, Cerbère !!!!
Mais, mon dieu, j'allais oublier Marlène !


Voici un courrier intéressant, Arlette Casaprim épouse Alain Reig de Banyuls se souvient  à son tour du train. Merci Alain de l'avoir convaincue :

Bonsoir Albert,

 

A l'âge de 15 ans en 3ème, j'ai quitté Céret pour aller au lycée de Perpignan.

Ma tante ayant perdu son mari, elle avait demandé à mes parents  si je pouvais rester avec elle pendant la semaine pour qu'elle soit moins seule.

Je prenais donc le train pour Banyuls toutes les fins de semaines.

Cette gare de Perpignan m'impressionnait, surtout qu' à cette époque là je me cognais souvent sur un garçon déluré qui me faisait peur.

J'avais remarqué, en circulant dans les wagons un autre garçon, dont je ne voyais que le profil, qui était toujours penché ou sur un livre ou en train d'écrire et j'avais donc pris l'habitude de m'asseoir dans son compartiment ou je pensais, à juste raison, avoir la tranquillité.

A cette époque là je faisais partie d'une bande de copains sympa, où il y avait Françis Suréda, et grâce à lui j'ai révisé mon BEPC. J’avais aussi tenté l'Ecole Normale à la demande de mon prof mais là je me suis plantée en 3ème, c'était je pense trop tôt.

Pour les photos je vais faire une recherche car je crois en avoir deux ou trois.

Toutes mes félicitations pour ton Blog.

Devine qui était ce garçon toujours plongé dans ses bouquins....??

 La bise

Arlette"
Vite Arlette tes photos ! Le garçon, oui, c'était moi !



Voici la photo d'Arlette Casaprim quand elle prenait le train du samedi. Merci Arlette.

Voilà Jeannette, train du samedi, descente à Collioure. Merci Jaja !

http://www.dailymotion.com/video/x589tj_cerisiers-roses-et-pommiers-blancs_people


http://www.dailymotion.com/video/xjs62_brassens-les-copains-dabord









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  • : Le blog de Albert CALLIS
  • : Souvenirs d'enfance à Banyuls sur mer entre 1934 et 1954. Pensionnat au Lycée Arago de Perpignan
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