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19 mars 2013 2 19 /03 /mars /2013 16:02

 

 

Nous avons commis l’erreur de les examiner séparément car c’est  leur réunion qui porte le message. Nous devons chercher ce message chacun de notre côté, selon notre degré de culture. Il n’y aura pas un message, mais des messages, c’est là que se situe le miracle de l’art Roman, et ici de notre Rectorie.

 

Lisez cet article remarquable ci-dessous en entier ou au moins ces extraits :

 

http://www.edu.augustins.org/pdf/second/roman/rgen01s.pdf

 

Voici les extraits

Le rôle de la sculpture figurative romane fut loin de se limiter à cette unique fonction pédagogique qu’il convient, au regard des différents usages et degrés de réception, de nuancer quelque peu.

Une multiplicité des publics et des degrés de culture supposait en effet une interpénétration des niveaux de lecture qui selon les uns et les autres pouvaient être littéral, allégorique ou anagogique (voir anagogie[*]). C’est pourquoi, il n’y eut pas de programme propre à un groupe culturel. Le degré de complexité du programme ne correspondait en rien à un public déterminé, à une destination consciente. De toute façon, seule une faible minorité, les clercs lettrés, avait la culture nécessaire pour comprendre la pensée théologique savante qui régissait parfois certains programmes..

Inversement, les programmes les plus ambitieux du point de vue théologique furent le plus souvent offerts à la vue de tous. C’est le cas du portail de Moissac. Tout dépendait donc de l’approche qu’en faisait le fidèle, en fonction de son bagage culturel, mais pour l’Eglise toujours dans le but d’accroître son emprise et d’asseoir le dogme face à de perpétuelles contestations.

A. Grabar qualifie d’ailleurs l’iconographie médiévale d’« iconographie des groupes ou du groupement », car c’est réunies que les figurations portent une pensée théologique.

L’association des images est donc primordiale dans la lecture d’un programme iconographique roman sculpté ou peint. Davantage que sur le mode linéaire, c’est-à-dire chronologique, la lecture des programmes romans se fait par associations thématiques suivant une logique propre à l’association d’idées. Ce mode de lecture correspond mieux en effet à une mentalité romane où présidait le symbolisme, et donc l’analogie, et où la fin dernière de l’image n’est pas tant l’enseignement que l’accès au divin.

Les moines pratiquaient couramment, par la méditation et donc le processus de la réminiscence et de l’association d’idées, ces procédés de lecture. Comme la pensée méditative monastique,la lecture des chapiteaux et des portails se fondait donc sur le phénomène du souvenir, de la rétrospection et du réassemblage mentaux que, par sa simplicité, l’on peut prêter aux clercs comme aux laïcs. Dans ses conditions, la chronologie et l’ordre n’ont pas de raisons d’être dans l’art roman. C’est pourquoi, ils n’interviennent jamais de manière systématique..

Les images romanes perdent de toute façon de leur retentissement dès lors qu’on les lit seules, qu’on les retire de leur environnement proche et du voisinage d’autres images, mais aussi de leur contexte historique, liturgique, architectural et topographique.

 

 

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