http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5849557b/f2.image

On voit sur ces images de Jean et de Michèle que la population venait directement sur la plage chercher le poisson. Il fallait ensuite vendre le poisson et tirer le barques. Ma maman le disait qu'elle y allait avec sa mère et que pour les remercier on leur offrait quelques poissons.On voit très bien qu'il y a des enfants qui aidaient à tirer sur la corde.
Ces cartes sont envoyées entre 1900 et 1918. dans l'une d'entre elles il y a un message émouvant un an avant de la fin de la guerre.
Les femmes ne sont pas voilées mais presque !!
Verso de la carte ci-dessus
16 février 1917, la guerre n'est pas fini, papa travaille dans une usine de poudre à canons !
Mais dans le coin en haut on écrit "souhaitons une fin glorieure"
Cette chanson est particulièrement adaptée à la période électorale actuelle et pose une vraie question :
Pour qui votent les poètes ?
Les petits voiliers sont faux. Ils ont été probablement ajoutés à partir d'une autre photographie.
Ils nous prennent pour qui ?
Les traditionnelles périssoires. Ce qui ne voulait pas dire qu'on allait périr en mer en y montant !
Le monsieur du fond est en costume et chapeau !
La dernière est moins vieille puisque expédiée en 1942. Je vous offre le verso pour que les jeunes voient le timbre.
Les couleurs sont fausses car c'est du noir et blanc recolorié en laboratoire.
La pudeur ! Si ces gens-là revenaient !
C'est une collection appartenant à Jean Batlle et Danièle Pauli qui voussera présentée.
Je les en remercie pour nous tous.
Vous avez sous vos yeux les années 1900 et même avant.
Alors savourez avec moi et commentez si vous en avez envie.
Le bâtiment isolé à droite des barques est la Prud'homie où se faisait la teinture des filets. Cherchez le chien ! Pendant l'occupation nous avions eu classe dans ce bâtiment avant de changer de lieu et de partir au Puig del Mas avec professeurs et cartables !
Je pense qu'il s'agit d'un trucage et que les voiles ont été ajoutées sur la photo à posteriori. Il n'y a pas encore le monument aux morts de 1914 / 1918 et pour cause, nous sommes ici 14 ans avant la guerre.
Sur le haut de la colline à l'extrême droite on voit le moulin à vent. (el mouli del vent)
Bizarre cette grosse vague sur une mer si calme par ailleurs !
Notez ici que Cap d'oune est devenu Cantoun ! Les photographes devaient venir de loin !
Gonflé le mec ! Fabriqué ailleurs notre vin ! et ta soeur !
Et en plus nous sommes catalogués "environs de Port-Vendres" A ça mais !!!!
Cette carte est exceptionnelle car elle montre une construction étrange probablement en bois sur la plage (fête foraine ?) le petit âne et surtout la fontaine qui est proche de là où se trouve le monument dédié à Aristide Maillol en face du canon actuel.
Comme le montre l'image suivante cette fontaine existait encore en 1949 puisque cette photo ci-dessous date du 26 août 1949. C'était la fête du village.
Le Laboratoire Arage...mais on se moque de nous ! D'où sortent ces ouistitis photographes ? On voit un bec de gaz.
Comme elle était belle la Petite Ile !
COMPLEMENT
Ancien Cap d'Oune. Il n'y a pas encore le sémaphore ni le "passellis". Les mulets venaient sur la plage mais pour quoi faire ?
Cet article est un cadeau réponse d'André à Martine.
La potinière est dans l'axe du clocher de l'église, entre la route et la mer en face du bas de la route qui monte vers Miramar. C'est à peu près le début du port actuel.
On voit que ce bâtiment est entouré d'une terrasse.
A droite de la photo on voit le pont et un bâtiment juste avant, avec des cheminées. Cherchez et vous trouverez...pourquoi des cheminées ?
Ils faisaient les photos en noir et blanc et les peignaient par la suite assez grossièrement. Voyez la façade de la Villa Camille de deux couleurs !
Il y a écrit "restaurant" Voyez au fond les caves Oliver, ce bâtiment magnifique où le Labo Arago construit actuellement.
Carte coloriée et truquée. Je pense que le bateau à voile sur l'eau a été ajouté !
André nous envoie des photos nouvelles dont une est un vrai document historique : les ruines du bâtiment.
Voici le texte d'André accompagnant les images. Merci André de cette recherche émouvante dont les résultats sont inespérés.
"Je viens de trouver une photo de la Potinière où l'on aperçoit les lettres "casino" sur le toit !
Pour confirmer ce que dit Martine concernant la destruction du bâtiment, je joins la photo de ma belle-maman devant les ruines de la Potinière en juillet 43. (photo déjà envoyée je crois)
Il faut convaincre Martine, monsieur Callis, de continuer à nous parler de son passé à Banyuls comme vous le faites vous-même, sans craindre de nous ennuyer... le Gouverneur, la maison de Lozeral...Vous avez tant de choses à nous apprendre !
Si ces images lui parlent, c'est du bonheur pour tous!
Amitiés"
Casino et attractions !
Cette photo est déjà sur le blog.
La réponse de Martine dans les commentaires répond aux voeux d'André. En voici un extrait :
Je reviens sur les photos d'André, je suis toujours en admiration devant la précision des clichés. Je suis certaine qu'il y a encore des banyulencs qui ont connu la villa Camille avant qu'elle ne devienne une maison de vacances "sociales".
Pierre Pagès était gouverneur de la Cochinchine dans les années 30, mon grand père était alors directeur des douanes pour l' Indochine (composée alors des trois provinces :la Cochinchine, l'Annam et le Tonkin. Ils ont vécu les dernières belles années de ce pays merveilleux qui a comme drapeau le même que le nôtre sang et or, le même alphabet que nous, et un empereur Bao Daï qui était venu faire ses études à Prades..
Et puis il y a eu la guerre, mes grands parents ont été bloqués par les japonais, et n'ont pu rentrer qu'en 46. Je crois que le gouverneur Pagès avait été nommé en Algérie en 42.
J'ignore d'où était originaire Pierre Pagès, et pourquoi il occupait la villa Camille qui devait appartenir aux Bardou ou aux Ducup de St Paul. Je me souviens fort bien de cette ambiance toute particulière, ma grand mère d'une folle élégance m'emmenant goûter dans cette maison immense qui sentait un peu l'opium (le remède miracle des coloniaux, mais j'étais trop jeune pour le savoir).
Et ça continue !!!!
Jean-Pierre nous apporte des précisions : Il écrit :
"Rafraîchissez moi la mémoire ! Il y avait la Potinière mais il y avait aussi la Véranda construite sur pilotis à peu près au même endroit, une passerelle permettait d'y accéder et je me souviens l'avoir empruntée tout petit en donnant la main à mon oncle. Mes souvenirs sont flous, est-ce que la Véranda et la Potinière concernent le même bâtiment ?
Je me souviens très bien du gouverneur Pagès qui habitait dans ma rue, la rue Dugommier, dans la maison Pagès touchant celle de Jean-Pierre Brugué. Son fils était dans les services fiscaux et son petit fils s'est occupé des oeuvres de la maison de la soeur Sylvie. C'est Robert Pagès dont la cave se trouvait à la promenade qui était propriétaire de plusieurs vignobles dans lesquels il avait construire plusieurs petites chapelles car il était très croyant.
Je réponds à Jean-Pierre :
"Jean-Pierre, la Véranda dont tu parles est visible sur plusieurs photos, elle est plus loin, en face de l'actuelle construction du Labo, c'est là où il y a le plongeoir. Elle est en bois. Regarde bien sur l'avant dernière carte postale. Merci cher ami, tu confirmes un de mes articles dans lequel je montre des photos d'un oratoire dans une vigne Pagès près de Peyrefitte." C'est à propos des merles bleus.
Cadeau d'André à Jean-Pierre :
Et voilà une information inédite : La Véranda était une succursale de l'Hôtel CANAL !!!
Encore mieux : Défense de se déshabiller sur la plage ! Annexe de l'Hôtel Canal, Repas soigné sur commandes, prix modérés, location de cabines et de périssoires.
C'était la plage des Elmes...
Photos transmises par Jean-Jacques Batigne dont la grand mère tenait le Robinson de la mer.
Sur la dernière photo on voit Louis le cuisinier dont on pouvait déguster la fameuse Bouillabaisse, au centre Madame Lasseube mère de Madame Salvayre et à droite Jeannette la serveuse.
Je me souviens d'une soirée animée par Francis Suréda qui nous avait chanté son répertoire.
Nous étions quelques amis, c'était l'époque de Brassens, Bécaud, Aznavour, qui encore ?
Te souviens-tu de l'année, Francis ? 1955 ? 1956 ?
Je m'excuse mais la première carte date d'après l'occupation puisqu'il y a le mur antidébarquement construit par les allemands.
Il y avait donc un côté garçons et un côté filles sur la plage !
Ils sont tous réunis pour la photo !
La cure d'air des Invalides ! Ignoble ! Ces pauvres enfants !
En lisant les textes suivants j'ai compris que ces jeunes enfants ne savaient pas écrire et qu'une personne du Sana devait leur rédiger la correspondance avec les parents. Tuberculose ? Rachitisme ? Textes identiques et d'autant plus émouvants !
Louis Cavaillé nous offre les trésors de son passé.
Sa maman était attachée aux services du grand Aristide Maillol.
Tant à la maison de Cap d'Oune à Banyuls qu'à Marly -le- Roi.
http://fr.topic-topos.com/atelier-de-maillol-marly-le-roi
Elle était jeune fille et se nommait alors Thérèse Lagresa.
Puis elle épousa Auguste Cavaillé.
Mon dieu qu'elle était belle !
Ci-dessous on voint le dernier pont.
Les Elmes
La première carte postale ci-dessous est très ancienne. Au fond à gauche les abattoirs. Une petite rigole amenait le sang des animaux sacrifiés jusqu'à la mer. L'actuel rond point Bigeard serait au centre de l'image là où la colline est échancrée (gare) et la route nationale 114 montait l'actuelle avenue Clémenceau en suivant un peu la voie ferrée. Le mur actuel de la plage a été construit du temps de l'occupation.
Les filets au soleil
Joseph sola était le frère de la "Fine de l'Oulari" et son épouse était Marguerite Cavaillé tante de Louis Cavaillé qui nous a transmis cette splendide photographie.
Louis Cavaillé m'a confié des photos que je vais bientôt vous offrir dans le blog.
Mais comme Isabelle a publié un livre sur cette période terrible, j'avais hâte de vous montrer ce témoignage.
Le gendarme au centre de la photo est Auguste Cavaillé, père de Louis. Ils ne laissaient entrer au début que les femmes et les enfants avec les personnes âgées.